mercredi 8 août 2012

Yosemite

A prononcer Yo-sé-miti et pas Yo-C’est-mite en bon français !

1er jour :




La route depuis Mono Lake promet une sacrée montée, on passe en vitesse escargot et on suit les caravanes qui ne vont pas bien plus vite que nous. Finalement on arrive à l’entrée du parc, au col de Tioga à plus de 3000m !!









Le paysage change de suite, ici s’étend une large prairie verdoyante, zébrée de rivières et entourée de montagnes. En effet, plus de 2500km de cours d’eau et des centaines de lacs glaciaires se trouvent dans le parc, les deux rivières les plus importantes sont la Merced River dans la vallée et la Tuolumne River où nous nous trouvons.

Pour atteindre le camping réservé à l’avance, on redescend sur l’unique route qui traverse le parc d’est en ouest.




Aussitôt pris possession de notre emplacement à Tuloumne Meadows, on part à l’assaut du centre touristique pour faire le plein de cartes. Midi approche, il est temps de marcher un peu. Première cible le Lembert dome, énorme masse granitique arrondie visible du camping. Une fois en haut, une vue imprenable sur la prairie à nos pieds et les montagnes alentours.


A la redescente sur l’autre versant on fera un petit détour vers le Dog Lake, où se réfléchissent les plus haut pic de Yosemite. Une fois aux pieds du dôme, on profite du système de navettes gratuites.


 Bien au frais, on ira jusqu’au dernier arrêt de la ligne, à Olmstead Point, pour découvrir un point de vue sur la Yosemite Valley par le Nord et le Tenaya Lake qu’on a croisé plus tôt.




















D’ici on ne peut manquer le spectaculaire Half dome, et les pics qui l’entourent. Emblème du parc, c’est un bloc granitique de 2700 m dont la calotte sphérique est tranchée.

 Le spectacle est majestueux, malgré les forêts bien visibles, c’est ici la roche qui domine ! Retour au camp toujours en utilisant la navette.

On nous a prévenu de ne rien laisser comme nourriture ni produits de beauté dans le van, et de tout ranger dans les énorme boites en fer spécialement conçues. Commence la valse de rangement qui se reproduira chaque soir en territoire d’ours.




En effet, photos a l’appui, on apprend que ces charmantes bêtes sont capables d’ouvrir la voiture comme une canette de coca, ont un odorat précis jusqu’à 5 km et une excellente vue, ils peuvent reconnaitre des sacs de nourriture à travers la fenêtre !

Le feu crépite, le soleil commence à se coucher, et un énorme ours noir pointe le bout de son nez à moins de 20 mètres derrière Maëlle. C’est en plein milieu du camping, il est à peu près 8h et tout le monde autour de nous à un feu en route… Branle-bas de combat, on coure prévenir nos voisins de tout ranger, et on passera le reste de la soirée à guetter le moindre bruit en jouant de la lampe torche !

2ème jour :

La journée débute par une promenade au Tuolumne Grove et on voit ainsi notre première forêt de Sequoias et les chemins tracés en leurs seins.

Puis un petit tour de voiture jusqu’au Tunnel View. Sculptée par les glaciers le point de vue sur la Yosemite valley est impressionnant. Avec ses falaises de granite abrupt qu’on dirait découpées au couteau et son fond de vallée hérissé de forêts bien verte, le spectacle est au rendez-vous.

L’endroit est, vu d’ici, on ne peut plus sauvage. L’érosion a façonné la roche en différentes formes : dômes, pics, colonnes… On sait que dans le vallon se mêlent village et camping, mais d’ici rien n’est visible. Les immenses arbres cachent sans mal toute trace humaine.

Un peu plus haut un autre Inspiration Point nous attend (c’est déjà le 4ème que l’on croise). Une marche d’une heure et demie aller-retour nous emmène sur le point de vue de l’ancienne route de la vallée, celle fermée dans les années 40. Les aperçus changent en cours de chemin mais donnant toujours sur l’entrée du vallon. Une fois en haut les arbres ont poussé devant ce qui était l’attraction de l’époque. La vue était en fin de compte plus spectaculaire à la montée.

Le sport nous aura fait du bien, mais la chaleur est là, on est plus qu’à 1640 mètres. Aussi une fois redescendu, on s’arrête dans la vallée à la Cathédral Beach. Les pieds dans l’eau, on admire la vue sur la falaise bien connue des alpinistes qu’est El capitan, plus de 900 m de granite à la verticale, ce qui en fait la plus haute falaise entière du monde.

D’ici elle parait avoir les pieds dans la rivière comme nous. Après une douche dans un camp proche, on retourne vers notre lieu de résidence pour la nuit.
















En route on fera de multiples arrêts pour ramasser du bois pour le feu du soir.

On commence à avoir la technique, à peine arrivé, c’est rangement de toute la nourriture dans les boites à ours, et démarrage du feu. Encore une bonne soirée qui se commence à la bière et finie aux Marshmallows grillés !

3 ème jour :

Après une bonne nuit, on reprend la voiture direction la vallée pour une rando vers la chute Vernal falls. S’ensuit une belle montée, et on arrive au premier point de vue à partir d’un pont en bois enjambant la rivière. Même les écureuils ont aussi chaud que nous et se décontractent à l’ombre.






On poursuit l’ascension sur des marches sculptées dans la roche pour arriver aux pieds de la chute. Trois filets d’eaux balayés par le vent s’écoulent d’un bout de falaise érodé. Le bruit est assourdissant lorsqu’ils heurtent les rochers en aval. A ses pieds se forme un bassin d’eau apprécié par les plongeurs et où se forment des arcs en ciels magnifiques.


Le parc abrite plusieurs dizaines de chutes d’eaux, malheureusement un grand nombre sont éphémères ou plus spectaculaires d’Avril à Juin lors de la fonte des neiges. Une dizaine dépasse même les 200m de hauteurs.





Retour au point de départ, la navette étant bondée, on suit le cours de la rivière vers le fond de la vallée. Bifurquant sur un chemin bitumé, on va voir le Miror Lake, d’où sont prisent les photos les plus connues de Yosemite. Pas de chances, à part une minuscule partie, le lac est à sec, et oui c’est l’été et même au cœur de la vallée la sècheresse est à l’œuvre.


Nos pas nous mènent vers le village et ses attractions. On ne pourra pas résister à l’appel d’une glace et d’un coca bien frais…

En continuant en direction des chutes de Yosemite, on passera devant la galerie de photo Ansel Adams, une pause de plus pour admirer quelques-unes des magnifiques prisent de vue qui ont rendue célèbre ce parc.

En s’éloignant du village, alors que l’on suit un chemin le long de la route, caracole face à nous une biche avec son petit ! Ils prennent peur et alors que la mère traverse la route, le faon reste tapis dans l’herbe un bon moment avant de la rejoindre.




Grosse déception, les chutes Yosemite sont complètement taries : il faudra revenir au printemps ! Normalement d’une hauteur de 740m elles se décomposent en 3 paliers pour une vue spectaculaire.


On se balade alors dans le lit d’une rivière à sec au milieu de la forêt à la recherche de 2 magnifiques cerfs qui ont bondis devant nous.


















Toujours plein d’entrain on décide de couper à travers les prairies pour une bonne marche sous le soleil couchant en direction de Curry Village. On retrouve avec plaisir les rivières fraiches d'un bleu vert profond.








Puis, la luminosité devient exceptionnelle sur les montagnes avoisinantes et ont fait de nombreux arrêts photos au milieu des biches broutant tranquillement.






Après une douche et une bonne pizza dans ce complexe hôtelier, on reprend la route vers notre camping dans les hauteurs.







4ème jour :



Dernier jour ici-bas, on suit un court bout de route sans issue jusqu’au Glacier Point, une des plus belles vue de la région perché à 900m de haut.










Puis vers la sortie du parc au Sud, on s’arrête à Wanona pour visiter un charmant petit village historique avec maréchal ferrant à l’œuvre, carrioles tirées par des chevaux, pont couvert et cabanes en rondin de bois typiques du début du siècle.























 Un petit coup de navette plus tard, on se retrouve à Mariposa Grove, bosquet de 200 sequoias géants !




On fait une longue marche à l’ombre de ces monstres dont le plus ancien Mr Grizzly, âgé de 2700 ans, penche à 17 degré, on attend donc sa chute prochaine !













Nombre d’entre eux sont biscornus, percés en leur centre ou se divisent en deux pour nous offrir un spectacle ahurissant. Certains d’entre eux ont fini leur vie couchés à terre, un sequoia ne meure pas de vieillesse, il grossit sans arrêt, jusqu’à s’effondrer sous son propre poids. On se sent comme des fourmis microscopiques…



L’après-midi touche à sa fin, on quitte finalement ce lieu pour une boucle vers la civilisation avant la suite des parcs. Fichtre qu’on aime plus les villes, leurs néons et la chaleur étouffante.




Une douche tiède avec des cafards plus tard et on passe une nuit difficile à Fresno entre les vrombissements des camions et les sirènes de trains. Vivement King’s canyon et Sequoia National Park !




1 commentaire:

  1. alors,comme ça, maelle se fait draguer...par les ours...vous voici comme les premiers hommes à repousser les bêtes grace au feu, ou l'insouciance peut couter cher, heureusement que vivent aussi quelques douces biches et écureuils placides..on est caremment accros à votre chronique et photos, vraiment sympa de votre part de nous faire découvrir et rêver avec vous, que de diversité et de contrastes entre ces parcs, et ces villes, ces bagnoles de ouf!j'espère que vous ne craquerez pas trop à las vegas et tous ces casinos...climatisés, mais vous aviez besoin de repos!!prenez bien soin de vous, plein de bises fraiches, mam et boonée

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