lundi 3 septembre 2012

Des méandres de la Colorado river à l'Anteloppe Canyon

A la lumière du jour, beaucoup plus facile de localiser le Rv park, on ne l’aura manqué que d’une centaine de mètres… Une fois pris l’emplacement, on se dirige vers le centre-ville de Page afin de réserver un tour guidé dans le fameux Anteloppe Canyon tout proche. Situé lui au Sud de la ville et dans la réserve Navajo, il est interdit de le visiter sans guide. On se déleste donc de 70 dollars pour participer à la visite prévue pour le lendemain, en début d’après-midi. Même aux premiers jours de Septembre les places sont chères et on n’aura pas eu le choix sur l’horaire, vous comprendrez plus tard en quoi c’est important.

On se dirige par la suite vers Horseshoe bend, autre endroit fameux juste à la périphérie de la ville. Après une micro marche de 20 minutes, les pieds dans le sable, on retrouve la rivière Colorado. Elle ne nous déçoit pas, un spectacle majestueux nous attend.




Elle coule à nos pieds, et a creusé un énorme méandre en forme de fer à cheval, d’où le nom de l’endroit. Une falaise arrondie de plus de 300 mètres de haut nous sépare de l’eau d’un bleu-vert profond. De nombreux kayak et bateaux à moteur vienne rider ses eaux calmes et sur le versant qui nous fait face, on aperçoit quelques tentes. Pour une fois on regrette de ne pas avoir de tente pour ce poser comme eux « into the wild ».Cet endroit nous fait fortement penser au film lorsque qu’il rencontre un couple de touriste un peu particulier au cours de l’eau.

On savoure la vue un bon moment assis au bord du vide. Il est temps de continuer à explorer les environs, on se dirige vers le lac Powell et le le barrage de Glen canyon.








Le barrage de Glen Canyon fut construit entre 1956 et 1966, l’eau quant à elle à commencer à s’accumuler en 1963. Il aura fallu attendre, tout de même, jusqu’en 1980 pour que la retenue d’eau atteigne sa hauteur maximale.



La majeure partie du canyon de la rivière Colorado nommé « Glen canyon » a ainsi été engloutit donnant son nom au parc.

Le Lac Powell ainsi créé s’étend au sein de plus de 96 canyons. C’est le deuxième plus grand lac artificiel des États-Unis et un lieu réputé pour les sports aquatiques.

On est étonné d’apprendre que la longueur des rives de ce lac est supérieure à celle de la côte ouest américaine, plus de 3150 kilomètres !!

On le découvre en passant sur un un pont en acier de plus de 200 mètres de haut qui relie les deux versant du canyon. Le détour de 320 kilomètres qu’il fallait faire avant sa construction est avalé en quelques secondes seulement.

Sur les eaux calmes du lac sont posées de nombreuses maisons bateau, quand ce n’est pas dans des immenses camping-cars c’est dans ce type d’embarcations que les américains aiment passer leurs vacances !





On entre dans le parc pour aller se baigner, il faut dire qu'on attendait ça impatiemment depuis quelques jours !

L’après-midi se passe entre averses, lecture et bronzage. On n’aura jamais vu autant d’arc en ciel que dans ce pays, on a encore droit à deux magnifiques exemples superposés au-dessus des buttes rougeoyantes sur l’autre rive. Ce moment magique, on le vit en égoïste, l’appareil photo était à l’abri dans la voiture…


Le soleil se couche, c’est le signal, on immortalise tout de même quelques beaux panorama sur le retour. Et on se pose, pas trop tard pour une fois, au camping. On passera comme bien souvent la soirée à travailler pour vous, pianotage sur le clavier et tri de photos oblige ;)

Le lendemain, petite matinée tranquille au camping. On a quand même quantité de mail à envoyer et de coup de fil à passer (merci Skype), et oui le road trip c’est un travail à plein temps.





Vers 13h on vient nous chercher pour nous amener aux bureaux de nos guides. Là on attend sagement au milieu d’une foule de touristes, d’être parqués dans des immenses 4X4 surélevés.

On a intérêt à rester bien sages pour être placé au plus vite sinon la chef Navajos qui s’occupe de la répartition t’engeule et tu te retrouves au bout de la file… Pendant un moment on ne se sent pas vraiment à notre place.

C’est finalement parti pour 10 mn de route à toute vitesse et cheveux aux vents avant de bifurquer vers une piste sableuse. Le véhicule prend de la vitesse pour ne pas s’ensabler et, bondissant, cahotant on arrive finalement à l’entrée du canyon.

Le ciel qui semblait sombre devient de plus en plus obscur et des éclairs zèbrent l’horizon, espérons qu’il reste à distance…

Chaque pilote de 4X4 devient le guide de ses occupants, on attend donc quelques minutes à l’entrée pour laisser de la distance entre chaque groupes.









Notre guide, Navajos bien entendu, préfère entrer le dernier pour pouvoir prendre plus de temps. Féru de photographie, il règle les appareils photos de tout le groupe afin de prendre les meilleures prises de vues tout en nous racontant l’histoire du lieu.

Un grand bassin au-dessus du canyon concentre les eaux de pluies de la région. Une fois chargées de sable, elles prennent de la vitesse pour passer à travers le canyon et ainsi créer ces formes arrondies si particulières.

La roche rouge que l’on trouve ici est du Grès Navajo, on retrouve la couleur rouge-orange que l’on a vu la veille à Monument Valley. Anteloppe canyon était au départ ouvert au public mais suite à de multiples dégradations faites sur les roches ils ont décidés de ne le laisser accessible que par groupes organisés.


Finalement c’est notre tour, on s’insère dans le canyon comme si on entrait dans la gueule d’un animal. L’obscurité n’est troublée que par quelques rayons lumineux et la danse du sable au-dessus de nos têtes. L’orage se rapprochant, on se prend de plus en plus de sable dans le visage et au bout de 5mn passées dans les gorges on nous demande de tous ressortir en 4ème vitesse.


Le risque est trop grand de se retrouver engloutis par les eaux, des personnes ayant déjà péris en ce lieu, ils préfèrent nous faire attendre dans les véhicules le temps de jauger la situation. A peine assis, l’orage s’éloigne et on nous redonne le droit d’accès, ouf on espérait ne pas avoir payé pour rien !

On souhaite juste que le soleil perce à nouveau car l’inclinaison de la lumière est très importante dans cet endroit. En effet le canyon étant très étroit et haut d’une trentaine de mètres à son maximum, le soleil ne vient éclairer le sol que quelques minutes par jour un peu avant midi. Pour nous aujourd’hui pas de rayon de soleil venant percer la pénombre jusqu’au sol…







Le danger de crue éclair semble écarté, c’est donc reparti à la file indienne, dans ce formidable labyrinthe bâti par une succession de roches acérées puis arrondies.

Tout le long de la balade, notre guide déploie des trésors d’ingéniosité pour nos photos, il jette du sable sur certains rochers, réalise un stromboscope lumineux avec sa lampe de poche et nous montre l’angle parfait pour reproduire les photographies les plus connues.


Il n’omet pas de nous égrener les noms des roches au passage, tel le coucher de soleil sur monument valley, un peu plus loin on devine la forme d’un ours, ou d’un aigle…



On a le sentiment d’être les explorateurs d’une grotte tortueuse et merveilleuse, différente à chaque détour et on comprend pourquoi cet endroit est si renommé.

Le canyon se traverse en une vingtaine de minutes, et on se retrouve souvent obligé de se coller aux parois pour laisser passer les groupes sur le retour.

Alors que l’interstice au-dessus de nos têtes s’élargit, on débouche finalement à l’autre extrémité du canyon pour une petite pause photo au soleil.

Demi-tour vers l’entrée on a 5mn pour rallier le véhicule sinon il s’en va sans nous ! Aymeric perdant bien souvent la notion du temps lorsqu’il est derrière l’objectif, manque de se faire oublier à l’arrière…















Rebelote piste vrombissante et chahutante pour être déposé au centre de Page. N’ayant pas fait assez de sport aujourd’hui, on rallie le camping avec nos ptis pieds et retrouvant la voiture c’est direction le prochain parc au programme.

Ce sera (encore) un canyon mais cette fois ci le King du canyon, vous l’aurez compris c’est le Grand canyon !


 Les kilomètres filent avec toujours un magnifique coucher de soleil qui perce les nuages.










On s’endort avant l’entrée du parc, au beau milieu de nulle part posé tranquille dans la foret nationale qui l’entoure. Ici le ciel nocturne est fabuleux, parfait pour enfin faire un premier essai de photo d’étoiles.

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