samedi 1 septembre 2012

Une journée bien remplie part 2: Monument Valley


La traversée du territoire indien commence par quantité de plaines arides parsemées de quelques villages Navajos qui nous font plus penser à des bidonvilles.















Et pendant que Maelle s’octroie une micro sieste, de nombreux troupeaux de chèvres sauvages viennent croiser notre chemin.






C’est la fin d’après-midi, on longe la valley of the gods au fur et à mesure que le ciel noirci, et le paysage devient splendide.










Une succession de roches aux allures de plus en plus étranges bordent la chaussée alors qu’on se rapproche du but.









Et, après un ultime virage, la fameuse valley se dévoile au loin devant nous alors que des éclairs zèbrent le ciel tout autour.


Puis, la pluie naissante rend encore plutôt flamboyante l’ocre des roches et on n’est pas mécontent de la fraicheur qu’elle apporte.





La terre se teinte finalement d’orange et apparaissent à nouveaux quelques habitations et même un tipi.

On n’aura pas quitté la réserve Navajos de la journée, à qui appartient ce monument national. En effet, leur réserve est la plus importante des Etats Unis, elle s’étend sur 69 000 km2 et traverse trois états : Arizona, Utah et Nouveau Mexique.

Elle est situé entre 4 montagnes, représentant chacune un point cardinal, et qui sont sacrées pour eux. Un peu plus loin on passe le « péage » Navajos car on entre dans Monument valley tribal park proprement dit, la vallée quant à elle reste cachée jusqu’au dernier moment étant située en contrebas.


On apprend que la route pour y accéder n’est pas pavée et on voit de nombreux tours organisés passer en gros 4X4. La tempête nous rattrape pour de bon: tornade de pluie et de vent sont au rendez-vous.

On en profite pour aller se renseigner auprès d’une ranger. De nombreuses personnes affrontent la piste avec leur propre véhicule et elle a l’air plutôt confiante en voyant notre van de loin.



De notre côté, on est indécis, observant le ciel en espérant que l’orage s’éloigne on souhaite surtout qu’il n’ait pas rendu la piste trop glissante. On admire quelque temps la vallée sous nos pieds, notamment trois des premières formations.

Tout d’abord, West Mitten Butten butte et East au milieu ressemblent toutes deux à des mains avec ces formations qui se détachent tels deux pouces. Sur la droite vient Merrick Butte, nommée après un des militaires dirigé par le général Custer quand 9 000 Navajos ont entamé la fameuse longue marche.


Finalement on se lance, advienne que pourra, et on part à l’assaut de la descente. La piste qui n’avait pas l’air trop mauvaise de loin est en fait bien pentue dès le début et jalonnée de trous immenses dans lesquels on risquerait de rester coincé.

Tant bien que mal, on se fraye un chemin à petite allure et la plupart des gens que l’on croise ont une expression nuançant entre effroi et amusement.



Vu l’allure où l’on va, on ne fera que la moitié de la boucle proposée sinon on risque de finir de nuit.

A l’aller on fera plusieurs arrêts aux pieds de ces formations bien connues profitant de ce spectacle hors du commun. La chance est avec nous, un magnifique arc en ciel pointe le nez entre deux éclaircies, illuminant les buttes alentours.

Il est venu se poser entre Merrick Butte et Elephant Butte plus au Sud. 




 Effectivement le terme butte a été pris du français même si elles ne ressemblent pas du tout à ce qu’on qualifierai de ce nom chez nous. Les géologues nous l’ont emprunté pour différencié ces formations d’une mesa.

Une mesa à un sommet plat plus large que sa hauteur, ici c’est tout le contraire, les buttes sont des collines isolées avec un sommet étroit.







Le soleil se décide finalement à rester et accroche ses rayons aux roches rouges qui nous dominent. En arrière-plan se dessine une chaine de montagne rendue translucide par l’éclairage du moment.



















On fait une pause méritée à John’s Ford point avec une magnifique vue étendue sur la vallée et les three sisters censées représenter une nonne faisant face à ses deux pupilles.











Les three sisters sont ce qu’on appelle une lance c’est-à-dire l’étape finale de l’érosion d’une butte. Après s’en être mis plein les yeux, on décide de reprendre la piste.





Pas de stress, si c’est passé une fois, ça marchera dans l’autre sens ! Il n’y a que sur la fin, lorsque la montée arrive, qu’on fonce à toute vitesse (en serrant les fesses) pour ne pas rester ensablé.














Une fois en haut, on est soulagé et pas peu fier de notre Lucy.


En sortant du parc, la lumière horizontale éclaire des nuages de poussière en train de se former au loin alors qu’un corbeau tournoie au-dessus des tipis. Une vision pour le moins mystique…








Le coucher de soleil qui perdure sur le décor environnant est une véritable splendeur. On croise un pic acéré aux couleurs blanc-gris qui détonne sur le paysage environnant et plus encore sur la formation de l’autre cote de la route qui ressemble à une indienne le bras levé en guise d’au revoir.





La journée n’est toujours pas terminée, cherchant vainement un endroit pour dormir dans la bourgade Navajos la plus proche, on se décide finalement pour la ville de Page située à la frontière nord-ouest de la réserve et distante de pas moins de 200 km.




Vous l’aurez compris on arrive très tard dans la ville pour atterrir sur un parking de Walmart, car le campement convoité au départ, reste introuvable dans la nuit…

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